L’expression corporelle au service du mieux-être
Interview
Grâce à la magie de la danse, Lydie Roche
nous aide à dépasser les difficultés personnelles
Comment vous est venu cet attrait pour une forme d’art-thérapie ?
Tout d’abord, je n’ai cessé de danser depuis toute petite. Cette expression singulière, qui est pour moi un langage intime, s’est révélée au fil des années. L’art-thérapie est pour moi une reconversion. Je travaillais dans un tout autre secteur mais lors de voyages j’ai aimé découvrir différentes cultures, et d’autres façon de danser. J’ai vécu un certain temps à Londres pour connaître d’autres types d’expression corporelle, je suis également partie à la découverte de pays (le Brésil, Cuba)…
Vous avez ensuite construit une vie professionnelle, tournée vers la personne, en intégrant la danse.
Cherchant effectivement une activité orientée vers l’humain, j’ai choisi de suivre une formation en art-thérapie à l’institut Profac à Grenoble, avec une spécialisation en danse-thérapie orientée par la psychanalyse. Certifiée RNCP *, elle est reconnue par l’Etat.
Pourquoi Grenoble plutôt que Paris, Lyon, Toulon ou Arles, les différentes antennes de Profac ?
Je suis originaire d’Alixan. J’ai choisi l’institut de Grenoble pour l’option danse et pour la qualité de l’enseignement.
Cette forme de thérapie s’adresse plus particulièrement à quel type de population ?
Tous les âges sont concernés. Toute personne qui rencontre des difficultés et pour qui la danse va procurer un mieux être. Danser, c’est exprimer sa pensée sans paroles ou, comme le dit si bien le chanteur colombien Yuri Buenaventura : « Danser, c’est comme parler en silence ». Il n’est pas question ici d’apprendre à danser mais de parvenir à exprimer sa singularité, à utiliser l’expression corporelle sans intention artistique proprement dite.
Il importe donc peu qu’on soit jeune ou âgé ?
On ne demande pas nécessairement d’effort physique, chacun faisant selon ses possibilités, chaque singularité étant prise en compte.
Où en êtes-vous donc aujourd’hui ?
Après l’opportunité d’avoir découvert la pédopsychiatrie au cours de ma formation, la rencontre avec Laurence Bosc a débouché sur le projet d’allier nos pratiques. J’ai alors choisi le statut libéral qui m’a permis une collaboration avec elle dans le cadre d’1 Bruit Qui Court.
Et cette situation, ce choix, vous en êtes satisfaite ?
Avant tout, je suis heureuse de cette activité exercée en libéral. Ce projet à échelle humaine me correspond et j’ai le sentiment d’y avoir trouvé mon propre épanouissement.
Interview parue dans le mensuel de bouche à oreille, revue interne Un bruit qui court n°5, novembre 2019.
* Répertoire National des Certifications Professionnelle